Le feuilleton des scandales de corruption qui ébranle la compagnie nationale d’hydrocarbures Sonatrach vient de connaître un rebondissement majeur. Et pour cause, Chakib Khelil, l’ex ministre de l’Energie et des Mines, aurait pris la fuite vers la Suisse juste après avoir reçu sa convocation devant la Justice pour être entendu sur sa probable implication dans les affaires de pots-de-vin versés par la compagnie italienne Saipem à des dirigeants algériens en vue d’obtenir de gigantesque contrats pétroliers.
Selon le quotidien arabophone Echorouk, Chakib Khelil aurait quitté le pays pour la France et puis la Suisse via l’aéroport d’Oran. L’ancien ministre aurait donc réussi à prendre la fuite le plus normalement possible alors qu’il fait l’objet d’une interdiction de quitter le territoire national dans le cadre des investigations déclenchées par les enquêteurs du Département de Renseignement et de Sécurité (DRS) concernant le scandale de corruption Sonatrach 2. Il est à rappeler que plusieurs sources médiatiques ont précisé récemment que l’appartement de Chakib Khelil à Hydra, Alger, et sa villa située sur la corniche oranaise ont été perquisitionnés par les enquêteurs du DRS au cours de la semaine passée. Soulignons enfin que des sources proches de l’enquête judiciaire en cours ont indiqué dans les colonnes d’Echorouk que « les préparations pour la fuite de Chakib Khelil ne diffèrent pas de celles de Abdelmoumène Khalifa qui avait fuit le pays pour Paris et puis Londres ». Le scandale Sonatrach connaîtra-t-il donc le même sort que la controversée affaire Khalifa ? Seul l’avenir nous fournira une réponse à cette question. Il est à signaler, en dernier lieu, que les autorités judiciaires n’ont toujours pas révélé, du moins de manière officielle, le moindre détail sur les perquisitions et les convocations adressées à Chakib Khelil et plusieurs autres hauts cadres de Sonatrach. Et pour l’heure, aucune source officielle n’a confirmé, ou infirmé, le fuite vers l’étranger de Chakib Khelil…