Course à la direction du RND/ »Nous avons besoin de militants et non pas de fonctionnaires »

Redaction

Belkacem Mellah, l’ancien secrétaire d’État auprès du ministre de la Jeunesse et des Sports, est l’homme qui va défier le 4, 5 et 6 mai prochains le tout puissant Ahmed Ouyahia à l’occasion du congrès extraordinaire du RND pour l’élection de son nouveau secrétaire général.

L’ancien directeur de la communication du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, entend développer un nouveau projet pour le parti où il milite depuis « 19 ans », dit fièrement dans une déclaration à Algérie-Focus. « Le RND est aujourd’hui devenu un parti de fonctionnaires et non pas de militants. Le travail de proximité a pratiquement disparu. En tant que l’un des 6 membres fondateurs de ce parti, j’ai l’ambition de le moderniser en apportant de nouvelles idées, un nouveau souffle », confie notre interlocuteur qui affirme disposer de tout un programme bien huilé. « Il est urgent de former politiquement nos militants. Ces derniers doivent apprendre à maîtriser leurs discours et leurs sujets. Il n’est pas normal qu’un militant ne sache même pas ce que dicte le règlement intérieur de son parti », dénonce Belkacem Mellah selon lequel « un militant n’est pas uniquement celui qui est là pour placarder les affiches ».

« Aujourd’hui au RND, on est député ou secrétaire national. On travaille pour un mandat. Mais, on n’est pas militant. Si je suis élu secrétaire général, j’apporterai des changements à cette mentalité », promet notre interlocuteur qui veut revoir le fonctionnement de la deuxième formation politique en Algérie pour l’adapter aux besoins de l’exercice politique moderne. Ainsi, Belkacem Mellah désire mettre fin au cumul des fonctions politiques. « Un membre du bureau national ne peut pas être ministre au gouvernement », dit-il en insistant sur la nécessité de choisir l’une de ces deux casquettes. L’ancien secrétaire d’Etat veut aussi opérer une rotation annuelle dans le bureau politique. Les membres du bureau national du parti changeront chaque année. Quant aux secrétaires nationaux des wilayas, ils devront être élus et non pas désignés, indique-t-il.

Concernant les relations entretenues avec le FLN, Belkacem Mellah considère que le RND demeurera un allié du parti historique. « Les deux partis constituent le système politique en Algérie », avoue-t-il. Mais Belkacem Mellah écarte une victoire écrasante du FLN aux prochaines élections législatives en 2017. « Le scénario des années 90 ne se répétera jamais. Ni le RND ni le FLN ne pourront rafler la majorité parlementaire. Ces élections seront équilibrées et il faudra une coalition de trois à quatre partis pour composer le futur gouvernement », pronostique enfin le rival d’Ahmed Ouyahia.

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