Ce n’est un secret pour personne que le Chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika est malade. Mais il est toujours utile de relever son absence lors d’événements ou de rendez-vous importants notamment lors de ces moments où ses partisans redoublent d’efforts pour imposer sa candidature pour un quatrième mandat.
Ainsi, aujourd’hui, le président de la République n’a pas assisté à la «prière de l’absent» qu’il a décrété, mercredi dernier, au lendemain du crash de l’avion militaire de type «Hercule C 130», pour rendre hommage aux 77 victimes. Il avait aussi décrété un deuil national de trois jours qui a commencé mercredi.
«Les soldats qui ont péri dans le crash de l’avion militaire sont des martyrs du devoir aussi nous décrétons un deuil national de trois jours à partir du mercredi 12 février 2014», avait écrit le président de la République dans un message de condoléances au vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah. Seulement, aujourd’hui, ce sont trois autres hauts responsables de l’Etat, en l’occurrence le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed-Larbi Ould Khelifa, et le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui ont accompli cette prière à la grande mosquée d’Alger.
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Ces multiples absences à de tels rendez-vous qui poussent les uns et les autres à se poser des questions sur la capacité du Chef de l’Etat à animer la campagne électorale, en cas de candidature confirmée, même si actuellement il est presque certain que ce sera ses soutiens qui se chargeront de cette mission, mais aussi sur sa capacité à prêter sermon après sa «victoire». Pour rappel, la prière de l’absent a été décrétée dans toutes les mosquées du pays. Le crash, survenu mardi sur le mont Fortas, à Oum El Bouaghi, avait fait 77 victimes. Seul un passager a survécu à l’accident.
Elyas Nour
