Un nouveau parti salafiste verra prochainement le jour en Algérie. C’est le prédicateur salafiste Abdelfettah Zeraoui qui l’a annoncé. Dans un entretien publié dans les colonnes du quotidien algérien Mon Journal, ce prédicateur et ancien imam, proche de l’ancien membre dirigeant du Front islamique du salut (FIS) dissous, el-Hachemi Sahnouni, s’est présenté comme « le chef de file du nouveau parti en devenir ».
« C’est un parti que nous mettons sur rails. Nous nous attachons à en finaliser les structures et les contours. Dans la mesure et la pondération, sans jamais céder aux tentations, ni à la précipitation. Cela fait un temps que nous y pensons, et nous estimons que le moment est opportun pour lancer cette initiative, à laquelle adhère déjà une large partie des militants islamistes modérés », a révélé ainsi ce prédicateur selon lequel « le salafisme est une école qui sait être modérée ».
Mieux encore, « c’est de l’école de Ben Badis et des premiers réformateurs de l’Association des oulémas musulmans que nous puisons notre salafisme », a-t-il encore expliqué en tentant de rassurer l’opinion publique algérienne. « Là, il n’y a pas de souci à se faire. C’est une école nationaliste, de prosélytisme, de prédication et de bienfaisance. Nous allons œuvrer à faire avancer les musulmans dans le bon sens de la religion, par la bonne parole, la bonne action et l’esprit ouvert et sain de notre religion. Nous ne sommes pas des radicaux, les autorités connaissent et reconnaissent ces qualités en nous, pour les avoir longtemps prouvées », a affirmé sur un ton insistant, Abdelfettah Zeraoui qui n’a pas manqué de mettre en exergue « le droit légal et constitutionnel d’activer et faire valoir notre programme dans le strict respect de la Constitution et des lois de la République ».