C’est à partir de son lieu de convalescence, l’Institution nationale « française » des Invalides, que Abdelaziz Bouteflika a pris la décision de gracier des prisonniers de droit commun. Le chef de l’Etat a perpétué la tradition en usage à l’occasion de la fête de l’indépendance.
Il s’agit, selon l’APS qui cite un communiqué de la présidence de la République, de « mesures de grâce collectives au profit de personnes détenues et non détenues condamnées définitivement », ainsi que de « mesures de grâce au profit de détenus condamnés définitivement ayant suivi un enseignement ou une formation professionnelle et subi avec succès, durant leur incarcération, les examens des cycles moyen, secondaire et universitaire et les différents modes de formation professionnelle, au titre de l’année scolaire 2012-2013 », ajoute la même source.
« Toutefois, souligne le communiqué, ne bénéficient pas de ces mesures les détenus condamnés pour des faits en relation avec ceux mentionnés dans l’ordonnance portant mise en œuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale ainsi que les détenus condamnés pour avoir commis ou tenté de commettre certains faits énumérés limitativement, notamment des faits de terrorisme ».
La grâce présidentielle est devenue une tradition. Elle est décidée à chaque fête religieuse ou nationale. Mais cette mesure de clémence a prouvé ses limites. Plusieurs citoyens dénoncent le fait de libérer des « récidivistes ». Certains de ces personnes graciées retournent d’ailleurs vite en prison.
E. W.