C’est le président de la Cellule d’assistance judiciaire pour l’application des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, Me Merouane Azzi, qui le révèle : pas moins de 17 000 terroristes ont été abattus en Algérie pendant la tragique décennie noire des années 90. Ces « 17 000 terroristes » figurent sur la liste officielle des terroristes abattus. Une liste dressée par les services de l’État pour les besoins de l’application des dispositions de la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale, a expliqué lundi Merouane Azzi qui a rendu public ces chiffres encore très peu connus des Algériens.
Des chiffres qui témoignent de l’ampleur de cette « guerre civile » dont notre pays a souffert durant une longue décennie. Mais à la fin des violences, l’État algérien a décidé de tendre une main amicale aux familles de terroristes nécessiteuses. Ainsi, Merouane Azzi a indiqué que l’État algérien « a décidé, dans le cadre de cette charte, des indemnisations au profit de 11 224 familles de terroristes nécessiteuses ». Le même responsable, qui était l’invité du forum d’El-Moudjahid, à l’occasion du 9ème anniversaire de l’application de cette charte, n’a pas précisé la nature ni le montant de ces indemnisations accordées aux familles de terroristes.
D’autre part, 4 300 personnes ayant été licenciées à cause de leur appartenance à des groupes islamistes ont été réintégrés à leurs postes, juste après la promulgation des dispositions de la paix et de la Réconciliation nationale, a assuré la même source.
En revanche, concernant la délicate question des disparus, Merouane Azzi a fait savoir que l’État algérien a procédé au recensement officiel de 7 144 familles ayant perdu un ou plusieurs de leurs membres. « 7 100 familles de disparus ont bénéficié d’indemnisations jusqu’à présent », a-t-il indiqué, tout en soulignant que 44 familles n’avaient pas engagé les procédures nécessaires pour en bénéficier, tandis que 24 autres les ont refusées.
Enfin, plus de 15 000 Algériens ont été touchés par les dispositions de la concorde civile, de la paix et de la réconciliation nationale, nous apprend Merouane Azzi. Selon ce dernier, la charte pour la paix et réconciliation nationale a été une totale réussite. Des « résultats très positifs ont été réalisés à la faveur de cette politique qui sert d’exemple au monde entier », s’est-il réjoui en répondant à ceux et celles qui estiment que cette charte « a consacré l’impunité et l’injustice ».