Les violences de la décennie noire en Algérie n’ont jamais fait « 300.000 à 500.000 victimes ». C’est du moins ce qu’affirme le conseiller à la Présidence de la République, Kamal Rezzag Bara, ce mardi. Il a qualifié ces chiffres de « fantaisistes » , dans une déclaration à l’APS.
« Les (vrais) chiffres sont à la disposition de la Commission nationale de mise en oeuvre de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, présidée par le Premier ministre (…), je pense qu’il faut attendre le rapport global de cette commission », a-t-il relevé. Quand ce rapport sera-t-il rendu public ? Rezzag Bara, ne fournit aucune réponse à ce sujet. Les Algériens risquent donc de ne jamais connaître la vérité sur le nombre de morts durant la terrible décennie noire.
Il est à rappeler que ce n’est pas la première fois qu’un haut responsable algérien tente de minimiser le nombre de morts des violences civiles des années 90. En août 2012, le général Khaled Nezzar, l’ancien ministre de la Défense nationale et un des généraux qui ont interrompu le processus électoral en 1992, avait révélé que le vrai bilan de la décennie noire serait de 47 000 morts et de 21 000 blessés. Un bilan que personne n’a pus vérifier ou confirmer. Le mystère demeure entier et la vérité mise sous l’éteignoir.