Hocine Aït Ahmed est décédé ce mercredi 23 décembre à l’hôpital de Lausanne en Suisse à l’âge de 89 ans, a-t-on appris. Le FFS, le parti historique de l’opposition algérienne fondé et dirigé pendant de longues années par Hocine Aït Ahmed, a confirmé cette information dans un communiqué rendu public.
« Nous apprenons avec une immense douleur le décès, ce matin à l’hôpital de Lausanne, de M. Hocine Ait Ahmed, historique du mouvement national et de la révolution algérienne, fondateur et Président du Front des Forces Socialistes, à la suite d’une longue maladie. A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons », a indiqué cette source. Le défunt dont l’état de santé s’est détérioré ces dernières années, a été victime d’une série d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) en janvier dernier ayant affecté notamment le centre de la parole. Il se soignait à Lausanne où il était établi.
Hocine Aït Ahmed est l’une des figures de proue du mouvement national qui a lutté bravement pour l’Indépendance de notre pays. Il fut parmi les cerveaux de la Révolution du 1er Novembre. Après l’Indépendance, il se démarque de la ligne politique adoptée par le FLN et fonde le Front des Forces Socialistes en septembre 1963 pour réclamer le pluralisme politique face au verrouillage de la vie politique imposé par le système du Parti unique. Durant la crise des années 90 qui a conduit le pays vers une décennie de sang et de feu, Hocine Aït Ahmed fut parmi les rares politiques qui ont proposé une feuille de route pour épargner à l’Algérie une effroyable guerre civile. Malheureusement, les dirigeants de l’Algérie de cette époque avait rejeté sa feuille de route plongeant ainsi toute l’Algérie dans la terreur. Aït Ahmed avait préfèré, dés lors, s’exiler pour continuer à mener son combat jusqu’à ce 23 décembre 2015 où il poussa son dernier soupire.