L’étude publiée en mars dernier sur le site spécialisé Global Fire Power révèle les paradoxes de l’armée algérienne.
Parmi ces paradoxes, le plus frappant est sûrement le décalage entre le nombre de militaires qui composent l’armée algérienne et le nombre d’équipements qui appuient leur travail. Ainsi, lorsque l’on regarde le nombre de militaires de carrière, et que l’on compare l’Algérie avec les États-Unis (plus grande puissance militaire du monde), la France et le Maroc, l’Algérie arrive en deuxième position. Loin derrière les États-Unis, certes, mais devant la France, pourtant classée 6e puissance militaire du monde par le site Global Fire Power.
Le constat est encore plus frappant si l’on rapporte le nombre de militaires de carrière à la population totale. L’Algérie devance alors les États-Unis, avec 1,3% de la population faisant carrière dans l’armée, contre 0,6% pour le Maroc, 0,5% pour les États-Unis et 0,3% pour la France.
Mais l’armée algérienne n’est pas aussi bien équipée qu’elle devrait l’être au regard de ses effectifs. Ce deuxième constat est valable pour les équipements terrestres, aériens et navals. À chaque fois, si l’on rapporte le nombre d’équipements au nombre de militaires en Algérie, au Maroc, en France et aux États-Unis, l’Algérie se place bonne dernière du classement.
Parmi les facteurs qui pourraient permettre d’expliquer ce fossé entre le nombre de militaires enrôlés dans l’armée algérienne et le nombre d’équipements que possède cette même armée, il est intéressant de regarder le budget annuel consacré par l’Algérie à la défense. Avec un budget s’élevant à plus de 10,5 milliards de dollars US, la défense algérienne se place loin derrière la France et les États-Unis.