La restructuration et les changements opérés au sein du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS) suscitent de vives inquiétudes en France et au Maroc. La DGSE, les services secrets français, tirent tout bonnement la sonnette d’alarme et craignent les dangers qui seront occasionnés par l’affaiblissement du DRS.
La DGSE française a même adressé une note à la Présidence française, l’Elysée, pour la prévenir des potentielles dérives de cette situation, nous apprend ce jeudi le site généralement très bien informé, Mondafrique. Un média français dirigé par le journaliste d’investigation Nicolas Beau.
« C’est une note ultra secrète de la DGSE qui a remonté, début septembre, jusqu’à l’Elysée. Corroborée par les témoignages de plusieurs anciens cadres des renseignements français qui gardent des liens à Alger, cette note tire la sonnette d’alarme quant au démantèlement en règle dont fait l’objet le DRS », explique cette source selon laquelle la DGSE est surprise de voir le DRS « qui était jusqu’il y a deux années l’un des meilleurs services de renseignement d’Afrique et du monde arabe » est aujourd’hui « en pleine débandade ».
« Les guerres intestines qui déchirent le pouvoir algérien ont fortement impacté les performances du DRS », conclut cette note des services secrets français. Même au Maroc, avec lequel notre pays entretient des rapports conflictuels, l’inquiétude est de mise. Les services marocains craignent que l’affaiblissement du DRS « n’aboutisse à un chaos sans précédent dans le Sahel ». Cette lecture des événements est trop alarmiste ? L’avenir nous le dira…
