Le président du Conseil consultatif du Mouvement de la société pour la Paix (MSP), et un membre du bureau de ce parti ont été violemment arrêtés ce matin, à Alger, en compagnie de nombreux autres militants. Ils organisaient un sit-in devant l’ambassade d’Egypte à Alger pour dénoncer « le coup d’Etat militaire » en Egypte.
Députés Boubekeur Guedouda et Djafar Selli, respectivement président du Conseil consultatif (deuxième personnage du parti après Abderrezak Mekri) et membre du bureau du MSP ont été « violemment » interpellés devant la représentation diplomatique de l’Egypte à Alger. « Des cadres du parti sont partis soutenir le sit-in organisé par des jeunes. Ils ont été violemment agressés, puis emmenés au commissariat », a indiqué Zinedine Tebal, chargé de communication du MSP contacté depuis quelques minutes par téléphone. « Les députés ont été libérés. Les jeunes sont toujoyrsau commissariat », a indiqué notre interlocuteur.
Selon le député Nacer Hamdadouche, le président du Conseil consultatif du MSP a « déposé plainte contre la police qui n’a pas respecté son immunité parlementaire ». Les responsables du parti islamiste, qui a des liens directs avec l’Organisation internationale des Frères musulmans, ont dénoncé « la répression policière » contre « une manifestation pacifique ».
Des sources internes au parti de Mekri ont indiqué qu’un autre rassemblement sera organisé jeudi prochain pour dénoncer le « coup d’Etat contre la légitimité », opéré en Egypte par l’armée contre le président islamiste Mohamed Morsi.
Vendredi dernier, des islamistes, à leur tête Ali Benhadj, avaient tenté d’organiser un rassemblement devant l’ambassade d’Egypte à Alger. Ils ont été empêchés par les forces de l’ordre.
Du coté officiel, l’Algérie a juste souhaité « le retour à l’ordre constitutionnel ». Elle n’a pas condamné la déchéance de Mohamed Morsi. Elle a en revanche voté, au sein de l’Union africaine, pour le gel de la participation égyptienne à cette organisation.
Essaïd Wakli