Un article publié aujourd’hui lundi dans les colonnes du quotidien francophone El Watan qui jette un véritable pavé dans la mare. Signé par un certain Lakhdar Boussalem, une plume inconnue au sein de la presse algérienne et dont le profile est introuvable sur Internet, cet article est présenté par la rédaction d’El Watan comme un « Point de vue ».
Ceci dit, ce point de vue très étrange révèle des informations explosives. Selon l’auteur, le général Hassan ne serait finalement que l’ancien chauffeur du général Toufik ! Ainsi, d’après cette source inconnue, le général Hassan « avait connu le général Toufik lorsqu’ils étaient ensemble au niveau de la base navale de Mers El Kebir dans les années 80’ à l’époque où Mohamed Mediène dirigeait le secteur d’Oran. Le général Hassan aurait été son chauffeur durant des années avant de se retrouver intégré dans le corps du DRS ».
Plus loin, le mystérieux Lakhdar Boussalem nous apprend que le général Hassan est un parent par alliance du général Toufik. Partant de ce constat, la même source affirme que de nombreux cadres actuels du DRS ont perçu la lettre du général Toufik « comme une confirmation que l’ancien patron du DRS a choisi de défendre ses proches au détriment de la base et des cadres dévoués demeurés en poste au service de l’institution ».
Ces graves et dangereuses accusation portent préjudice à l’intégrité morale du général Toufik. L’image de ce dernier se trouve écorchée dans ce « point de vue » qui accuse clairement l’ancien patron du DRS d’avoir appauvri intellectuellement l’appareil sécuritaire le plus stratégique d’Algérie avec ses méthodes de gestion basées sur le favoritisme et le clientélisme.
« Au sein du DRS, la garde rapprochée de Toufik avait ses privilèges malgré le fait que ce sont des officiers supérieurs qui n’avaient que le titre et pas la qualification. Ainsi, des généraux tels que Hassan, Djebbar ou Faouzi ont été des sous-officiers à la base qui se sont retrouvés bombardés officiers supérieurs à chaque opportunité, choyés lors des cérémonies, au détriment des «officiers intellectuels» qui étaient bardés de diplômes, formés dans les meilleures écoles et qui ont une approche scientifique du Renseignement », indique à ce propos l’article publié par El Watan.
Son auteur, qui semble être bien introduit au sein du DRS, du moins il tente de se présenter comme un fin connaisseur de ce qui se passe en ce moment au sein de cette institution, signe et persiste : la lettre du général Toufik n’a fait qu’accentuer « les soupçons que le général Toufik voyait le DRS comme son propre jouet qu’il pouvait détruire à tout instant ». L’image du général Toufik en prend un sacré coup ! Mais pourquoi maintenant ?