Deux associations marocaines exigent les excuses de l’Algérie pour l’expulsion des Marocains en 1975

Redaction

Updated on:

La discorde autour des Marocains expulsés en 1975, entre l’Algérie et le Maroc ne trouve pas d’issue. Deux associations marocaines ont donné une conférence de presse ce jeudi 3 janvier dans laquelle elles ont demandé aux autorités de leur pays d’user de tous les moyens possibles pour obtenir la restitution des biens des expulsés et des excuses de la part de l’Etat algérien.

La Ligue marocaine pour la défense des droits de l’Homme et l’Association pour la défense des Marocains expulsés d’Algérie (ADMEA), ont relancé le sujet des Marocains expulsés d’Algérie en 1975, en demandant d’utiliser d’autres moyens que la diplomatie habituelle pour défendre et rendre justice à ces expulsés, rapporte l’agence de presse marocaine MAP.

Ils ont exhorté leur gouvernement à « user de tous les moyens diplomatiques et juridiques disponibles auprès de la communauté internationale. Ils ne veulent plus se contenter des mécanismes de dialogues bilatéraux qui obéissent à des calculs politiques », ont-elles indiqué. Outre cette reconnaissance des expulsés d’Algérie, les deux associations exigent la restitution des biens de ces Marocains, et des excuses de l’Etat algérien pour l’exclusion de « 45 000 Marocains », d’après elles. Les responsables des associations ont promis de suivre de près le dossier de ces expulsés.

En novembre 2012, la polémique avait été relancée par des députés marocains. Le Maroc avait alors indiqué qu’il « ne ménagera aucun effort pour défendre ses ressortissants expulsés d’Algérie pour leur permettre de récupérer leurs biens et recouvrer leurs droits, dont ils sont privés depuis plus de 35 ans ». Concernant la restitution des biens des Marocains, pour l’Algérie « la très grande majorité des Marocains qui ont quitté l’Algérie à la fin de l’année 1975 n’était pas constituée de propriétaires de biens personnels en Algérie mais de locataires de biens appartenant à l’État ou à des tiers », avait indiqué à l’époque le porte-parole du ministère des Affaires Étrangères, Amar Belani. Précisant que « durant la même période, des centaines de ressortissants algériens ont été expulsés du Maroc et que leurs biens ont été expropriés sans indemnisations. »