Deux limogeages et des interrogations

Redaction

La présidence de la République a fait d’une pierre, deux coups. En une journée, cette dernière a mis fin aux fonctions de deux directeurs généraux d’établissements publics. Le Directeur général d’Algérie Poste, Mohand-Laïd Mahloul et celui de l’Office national de Hadj et de la Omra, Barbara Cheikh, ont été limogés. Les sources de la présidence qui ont donné cette information n’ont précisé aucun motif à cette décision présidentielle. Mais les langues commencent à se délier, notamment en ce qui concerne l’indéboulonnable Barbara.

Le directeur de l’Office national de Hadj et de Omra justifie dans le site d’Ennahar que c’est lui qui a démissionné. Il a argué son choix par le refus de son ministre de tutelle, Mohamed Aïssa, de répondre à ses demandes de congé. Cela ne peut pas cacher la guerre que se livrent à distance les deux hommes depuis l’arrivée de Mohamed Aïssa à la tête du département des Affaires religieuses. S’il ne le dit pas publiquement, le ministre a laissé exprimer son agacement à plusieurs occasions face à ce qui semble être l’insolence de Barbara. Le ministre, au même titre d’ailleurs qu’une partie de l’opinion publique, n’a pas pu admettre les différentes critiques adressées à l’Office de Hadj à chaque saison de pèlerinage. Et ce ne sont pas les critiques qui manquent ; tant sur l’organisation que sur la prise en charge des hadjis.

L’autre responsable à être limogé est le très médiatique Directeur général d’Algérie Poste. Mohand-Laïd Mahloul, nommé en 2011, paie apparemment les frais de ses multiples conflits avec les salariés de l’établissement. Les autorités lui reprochent également les récurrentes pénuries de liquidités dans les bureaux de postes, une responsabilité que Mahloul préfère imputer plutôt à la Banque d’Algérie.

Khaled Hamouche est désigné Directeur général d’Algérie poste.

Essaïd Wakli