Les autorités algériennes ignorent toujours le sort des diplomates retenus en otages au Mali par le groupe djihadiste le MUJAO. Sont-ils encore en vie ? Si oui, où ont-ils été emmenés par leurs ravisseurs ? Pour l’heure, à ces questions qui taraudent les familles de ces otages malheureux, la diplomatie algérienne n’a fourni aucune réponse précise.
Ceci dit, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, s’est montré, tout de même, optimiste. Lundi, à Alger, Mourad Medelci a fait savoir que l’Algérie ne ménageait « aucun effort pour garantir le retour au pays des diplomates enlevés à Gao, dans le Nord du Mali », a-t-il indiqué lorsqu’il a été interpellé à ce sujet par des journalistes de la presse nationale en marge de l’inauguration de l’exposition sur le cinquantenaire de la diplomatie algérienne. « Nous exprimons à nos frères, qui traversent avec patience des moments difficiles en tant qu’otages entre les mains de groupes terroristes, toute notre solidarité et assurons leurs familles, ainsi que celle des Affaires étrangères et le peuple algérien, des efforts consentis par l’Etat pour garantir leur retour sains et saufs », a confié ainsi Mourad Medelci. « Nous œuvrons pour qu’ils reviennent au sein de leurs familles dans les plus brefs délais », a-t-il encore promis pour tenter de rassurer l’opinion publique algérienne qui ne comprend plus pourquoi les otages algériens n’ont pas été encore retrouvés.
De l’avis commun de plusieurs spécialistes, les otages algériens sont exposés à un grand danger d’autant plus que les combats opposant des groupes islamistes armées à l’armée malienne, française et tchadienne se poursuivent toujours. 5 militaires français ont été tués dans ces combats depuis que la France a lancé son opération militaire pour déloger les groupes djihadistes du nord du Mali.