Disparités entre le nord et le sud de l’Algérie ? Quasi inexistantes pour le gouvernement

Redaction

« Sebhane Ellah, les chiffres sont là », c’est la nouvelle excuse du gouvernement algérien apparemment. Le ministre chargé des relations avec le Parlement, Mahmoud Khedri, n’a pas trouvé mieux comme réponse à un député du Sud qui se plaignait des disparités entre les régions du Nord et celles du Sud de l’Algérie, que de donner des chiffres.

Des chiffres, mais encore ? Le ministre chargé des relations avec le Parlement, qui avait pris la place d’Abdelmalek Sellal, dans sa réponse aux députés, a en effet substitué la langue de bois aux chiffres pour justifier les problèmes réels que connaissent les Algériens du sud du pays.

A la question du député de Ouargla, qui a interpellé le gouvernement  au sujet des disparités subsistant dans les régions du Sud de l’Algérie, en dépit des annonces de l’Etat, le représentant du gouvernement a expliqué que « les problèmes que vivent les citoyens de ces régions sont les mêmes que ceux que vivent les citoyens de Djurdjura et des Aurès. A la seule différence que l’éloignement géographique pose de vrais problèmes.» Pour étayer son propos, Mahmoud Khedri a expliqué que les chiffres prouvaient que les écarts n’étaient pas si énormes.

Pourtant, le parlementaire avait posé un problème réel. Puisque voilà des années que des populations du Grand Sud de l’Algérie se plaignent des disparités d’avec les citoyens du Nord. Preuve en est que les zones reculées des wilaya du Sahara ont de graves problèmes d’accès à l’eau potable, la santé et même l’électricité. Pis, ces habitants manquent même d’enseignants. Au lieu d’avancer des réponses tangibles, Khedri a donc trouvé une belle parade : les chiffres. Mais que peuvent les chiffres devant la réalité ?

E. W.