Au sein du FLN, tous les députés ne soutiennent pas la chkara. C’est ce que viennent de démontrer des parlementaires de l’ancien parti unique qui ont publié un communiqué pour dénoncer le comportement de leur chef de groupe, Mohamd Djemaï. Ce dernier avait dénoncé la mise en application, par le gouvernement, de la mesure obligeant les citoyens à payer par chèque toute transaction qui dépasse un million de dinars.
«Nous nous démarquons de ces déclarations qui constituent une position personnelle qui ne nous engage pas », écrivent les parlementaires du FLN dans le document rendu public mardi. Ils pensent que ce genre de « positions » ne doivent pas « répondre à de simples envies personnelles ou des intérêts immédiats » et « exigent un débat » au sein des instances du parti. Enfin, ils considèrent que cette position du député de Tébessa peut attenter « à la cohésion » du groupe parlementaire de leur parti. Les députés estiment également que le chef de leur groupe a « été parachuté au détriment des vrais militants du parti ».
Avant ces députés, c’est le président de la Commission des finances de l’APN, Zebbar Berrabah, qui est monté au créneau pour dénoncer son collègue. « Tous les députés du FLN ne sont pas pour la chkara », a-t-il déclaré lors de la clôture de la session d’automne du parlement.
Au début de mois de juillet, le chef du groupe parlementaire du FLN, Mohamed Djemaï a dénoncé la mise en application de la mesure obligeant le paiement par chèque des transactions dépassant un million de dinars. « Au groupe parlementaire du FLN, nous refusons de manière claire l’application de la mesure relative au paiement par chèque parce qu’elle portera préjudice à la vie des citoyens d’un point de vue social, économique et commercial », a osé le député de Tébessa, qui est également homme d’affaires.
Essaïd Wakli