Le service central de police judiciaire des services militaires de sécurité du ministère de la défense nationale est désormais officiellement dissous.
C’est ce qu’indique le décret présidentiel n° 13-309 du 8 septembre dernier, publié dans le Journal officiel (JO) du 18 septembre. Celui-ci «abroge» le décret présidentiel n° 08-52 du 9 février 2008 «portant création et missions du service central de police judiciaire des services militaires de sécurité du ministère de la défense nationale».
L’information a circulé dans les médias depuis quelques semaines déjà. Il était rapporté ici et là que ce service a été rattaché à l’état-major de l’armée. Certains analystes y ont vu un «affaiblissement» du Général Toufik, patron des services, au profit du clan présidentiel. Mais, dans le fond, les choses ne semble pas aussi claires.
Et le citoyen lambda a été amené à se poser de nombreuses questions à propos de cette décision d’autant plus que ce service est connu pour avoir actionné les différentes enquêtes à propos des grands projets du pays, comme celui de l’autoroute Est- Ouest ou de la compagnie pétrolière Sonatrach.
En d’autres termes, la Police judiciaire du DRS a, d’une manière ou d’une autre, discrédité des ministres réputés pour être des proches du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Partant de ce contexte particulier, tout indique que toutes ces démarches obéissent à une logique qui n’est connue que des décideurs et leur entourage.