Les propos du gouverneur de l’émirat de Sharjah, aux Emirats arabes unis, Cheikh Sultan Al-Qasimi, selon lesquels l’indépendance de l’Algérie a été « accordée en cadeau par de Gaulle », a fait réagir le ministre des Affaires Etrangères de ce pays. Selon Anouar Gargache, qui s’est exprimé sur Twitter, « l’Indépendance de l’Algérie a été arrachée au prix de lourds sacrifices consentis par son peuple et grâce à sa résistance qui a jalonné les sentiers de l’une des plus belles Révolutions ».
Il a ajouté que « l’Indépendance de l’Algérie a été arrachée au prix de lourds sacrifices consentis par son peuple et grâce à sa résistance qui a jalonné les sentiers de l’une des plus grandes Révolutions, les rôles régionaux et internationaux ne constituaient en fait qu’une partie visible de la scène qui ne saurait échapper au lecteur averti de l’Histoire ».
« L’amour que vouent les Emirats arabes unis à l’Algérie et leur admiration pour sa Révolution et ses lourds sacrifices, ne sauraient être remis en cause », a encore écrit le ministre émirati précisant que la dimension évoquée par Cheikh Sultan Al-Qasimi « concernait un des volets de la lutte du vaillant peuple algérien ».
Le gouverneur de la région émiratie avait évoqué, dans une conférence, l’indépendance de l’Algérie qui aurait été « accordée en cadeau » par de Gaulle au président égyptien de l’époque, Gamal Abdennasser. « De Gaulle a posé la question à son ministre de la Culture: Comment pourrai-je gagner la sympathie des Arabes ? Il lui a répondu : Il faut plaire au leader arabe Djamal Abdel Nasser. Si vous arrivez à avoir sa confiance, vous aurez tout le monde arabe avec vous. Et comment pourrai-je avoir Abdel Nasser à mes côtés?, a encore demandé De Gaulle. Et son ministre de répondre: en donnant l’indépendance à l’Algérie. De Gaule dit alors en évoquant l’Algérie : « maintenant, je les connais », et il a travaillé pour l’indépendance de l’Algérie », avait rapporté le Gouverneur de Sharjah.
Du coté officiel algérien, il n’y a eu aucune réaction.
Essaid Wakli