La détention de deux jeunes algériens pour « attroupement illégal » préoccupe les organisations internationales des Droits de l’Homme. « Amnesty International et le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme demandent instamment aux autorités algériennes de libérer immédiatement Mohand Kadi et Moez Benncir et de mettre fin à toute poursuite judiciaire à leur encontre.
Les autorités algériennes doivent respecter les dispositions internationales en matière de détention arbitraire, en particulier l’Article 9 du PIDCP qui dispose que «nul ne peut faire l’objet d’une arrestation ou d’une détention arbitraire » », indiquent les deux ONG dans un communiqué rendu public vendredi.
Les deux organisations « exhortent également les autorités à abroger le décret du 18 juin 2001 qui interdit les marches pacifiques ou toute forme de manifestation publique à Alger et à instaurer un régime de simple notification pour les manifestations publiques au lieu d’un régime d’autorisation préalable, comme déjà recommandé par le Rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression », ajoute le document.
Un jeune étudiant algérien, Mohand Kadi et un assistant dans une société d’éditions, Moez Benncir de nationalité tunisienne, accusés d’«attroupement non armé », comparaîtront le dimanche 11 mai devant le Tribunal correctionnel de première instance de Sidi M’hamed à Alger. Ils ont été arrêté la veille de l’élection présidentielle.
E. W.