Affaire El Watan TV/ Pourquoi fermer une télévision privée et laisser le champ libre à Madani Mezrag ?

Redaction

Le régime algérien a encore une fois frappé contre les médias qui échappent à son contrôle. EL Watan TV a été fermée, ce lundi matin, par les services de sécurité déployés massivement pour saisir les caméras et tout le matériel audiovisuel de cette télévision accusée d’opérer illégalement. Et pourtant, El Watan TV a été tolérée par les autorités algériennes depuis maintenant deux ans.

Deux ans pendant lesquels les autorités algériennes n’ont nullement inquiété cette chaîne de télévision mise à l’indexe pour ses penchants islamisants. Il aura fallu attendre le dérapage du terroriste Madani Mezrag, émir de l’Armée Islamique du Salut (AIS) pendant la décennie noire, pour que le ministère de la Communication passe à l’action et ordonne la fermeture pure et simple de la chaînee. Une sévérité à travers laquelle le gouvernement compte mettre les points sur les i avec toutes les autres télévisions algériennes et médias nationaux.

Cependant, force est de constater que la célérité de la riposte du gouvernement n’a guère concerné la personne de Madani Mezrag qui continue à multiplier les pieds de nez à la République. Personne au somme de l’Etat n’a osé interpeller l’ancien chef terroriste après avoir proféré de dangereuses menaces à l’encontre du président Bouteflika sur le plateau d’EL-Watan TV, au cours de laquelle, il n’a pas hésité de déployer une véritable stratégie guerrière. Ces propos ont été d’une violence extrême. Ses « prêches » politiques ont rappelé aux Algériens les heures les plus sombres des années 90. Et en dépit de cela, ni le ministère de l’Intérieur ni le ministère de la Justice n’ont bougé le petit doigt pour  rappeler à l’ordre ou enclencher une action judiciaire contre Madani Mezrag.

Au lieu de cela, les autorités algériennes ont préféré s’en prendre à des journalistes désarmés. Madani Mezrag leur fait-il si peur ? Le pouvoir manque-t-il de courage, de bon sens et de perspicacité ? Il faut le croire.

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