Abdelaziz Belaïd croit en ses chances. Le plus jeune candidat à l’élection présidentielle d’avril prochain a indiqué ce matin lors des débats du journal Liberté que s’il part à la bataille « ce n’est certainement pas pour perdre ». « Je ne pars pas à la bataille tout en disant que je vais perdre les élections », a-t-il dit en réponse à une question relative à son statut de « lièvre ».
Le plus jeune des candidats à la présidentielle d’avril propose aux Algériens « une constitution du peuple et non une loi taillée sur mesure par chaque président », estime l’ancien président de l’Union générale de la Jeunesse algérienne qui avoue publiquement ses divergences avec Abdelaziz Bouteflika. « J’ai des divergences avec le président de la République sur la méthode de gestion et la politique suivie », a-t-il dit. Plus loin, le candidat estime que « l’Algérie n’adopte actuellement aucun système politique. Nous n’avons ni système parlementaire, ni système présidentiel. Il est anormal que le chef de l’Etat, qui est ordonnateur de la dépense publique, ne soit pas jugé. Il fait comme bon lui semble », constate le médecin.
Pour éviter des dérapages dans la gestion des affaires publiques, Abdelaziz Belaïd propose la création d’une «cour constitutionnelle élue » pour pouvoir être le contrôle de toutes les institutions de l’Etat. Malgré les signes de fraude, Belaïd se dit optimiste. «La machine de la fraude est rouillée. Elle ne pourra plus trafiquer comme avant », a-t-il ajouté. L’ancien député a expliqué, à l’occasion de cette rencontre, sa rupture d’avec son ancien parti, le FLN. « Je ne reconnais plus les hommes du FLN. Je ne retrouve pas non plus le programme de ce parti, avec qui je partage toujours le même idéal ». Interrogé sur le conflit de Ghardaïa, Abdelaziz Belaïd estime que le problème est « avant tout économique. Puisque les populations de la région vivent dans la privation ». Abdelaziz Belaïd est président du parti « El-Moustakbel ».
Essaïd Wakli