Les trois partis islamistes les plus connus en Algérie refusent de reconnaître la victoire de Bouteflika et sa réélection pour un 4e mandat et dénoncent une fraude massive. Le MSP, Ennahada et le Front pour la Justice et le Développement ont condamné également un « taux de participation amplifié ».
« Le taux de participation annoncé officiellement a été amplifié et ne reflète guère l’abstention des électeurs », a estimé ainsi le Mouvement de la société pour la paix (MSP). Le Président de ce parti, Abderrazak Mokri, a été très virulent à l’égard du Président Bouteflika et des autorités algériennes. « Le taux de participation ne dépasse pas les 20% et le boycott est un succès. Quelle crédibilité et légitimité peut-on accorder à une élection au cours de laquelle plus de la moitié des citoyens ne se sont pas exprimés? », s’interrogé cet homme politique dans de nombreux titres de la presse nationale.
Et si Ennahda a fait savoir que sa position de boycotter cette élection présidentielle s’est avérée une bonne option, le Front de la justice et du développement a, de son côté, fait savoir qu’il n’était pas étonné par ces résultats « amplifiés de manière inédite », selon lui, imputant au pouvoir « la responsabilité de la persistance dans l’altération de l’exercice politique dans le pays, notamment les échéances présidentielles, en refusant de confier l’organisation des élections à une instance permanente indépendante ».