Ali Benflis revient sur sa terre natale ce samedi 5 avril pour donner un meeting à Batna. Le candidat était très attendu dans sa ville d’origine où des centaines de personnes l’attendaient pour l’accompagner au complexe du 1er novembre.
Entre 300 et 400 personnes sont sorties dans la rue pour accueillir le candidat Ali Benflis arrivé ce samedi après-midi à Batna, après avoir donné un meeting à Bsikra. L’ex-Premier Ministre a été accueilli en grande pompe par les habitants de la ville venus avec des grosses banderoles « Benflis président » et criant « attention à la fraude » « on va empêcher la fraude! ». Face à l’importante foule Ali Benflis a quitté sa voiture pour se rendre à pied au complexe du 1er novembre avec cet important cortège humain.
Ali Benflis a marché environ un km avec cette foule immense. Il a d’abord fait une halte à la place des Martyrs de Batna où il s’est recueilli et a commémoré les martyrs de la région. Il s’est ensuite rendu au Complexe du 1er novembre où une foule immense l’attendait. Le complexe qui dispose d’une capacité de 4000 personnes était déjà plein avant que le meeting commence, alors que des centaines de personnes attendaient dehors afin de rentrer. Même les journalistes et le staff de Benflis ne sont pas parvenus à rentrer dans la salle. Les organisateurs eux-mêmes surpris de l’engouement général ont indiqué qu’ils regrettaient de ne pas avoir organisé ce meeting dans un stade afin d’accueillir tout de le monde.
Dans la salle environ 5000 personnes sont parvenues à se frayer un chemin. Dans la foule on entend « Benflis Président », ou encore « Chaoui chouhada ». Les participants n’ont pas hésité à dénoncer Abdelmalek Sellal, à qui ils n’ont toujours pas pardonner sa plaisanterie sur les chaouis.
C’est dans cette effervescence populaire qu’Ali Benflis s’est exprimé. « Si je suis élu, je ne ferais qu’un mandat et je m’en irais », a-t-il lancé à la foule. Et d’ajouter « je remets le pays sur les rails et je m’en irais », faisant clairement référence aux trois mandats d’Abdelaziz Bouteflika. Il a en outre rendu hommage à Liamine Zeroual, qu’il a présenté comme un « exemple » à suivre. Le candidat a dit respecter cet homme qui s’est contenté d’exercer un mandat avant de laisser la place aux autres. Ali Benflis a indiqué vouloir participer au redressement de l’Algérie avant de laisser la place aux nouvelles générations.
« Je suis quelqu’un de bien éduqué contrairement à d’autres », a-t-il encore déclaré, afin de lancer une critique tacite à Abdelmalek Sellal, qui a mis en colère les chaouis de la région. « Je suis parti à Tizi ouzou et je n’ai pas ramené une armée », a-t-il indiqué pour se présenter comme un homme proche du peuple même dans les bastions de la contestation ou militant. Enfin il a assuré qu’il était un homme comme les autres « j’ai été ministre et je suis redevenu un homme simple », a-t-il dit, indiquant que même s’il était élu il redeviendrait après son mandat « un homme simple ».