Amusantes voire complètement délirantes, les candidats rivalisent d’originalité lorsqu’il s’agit d’avoir des idées pour réformer l’Algérie. Voici le top 5 des propositions qui ont été défendues par ceux qui espéraient diriger le pays après le 17 avril prochain.
Alors que la course aux signatures arrive à son dénouement, certains candidats sont déjà hors course. Soit parce qu’ils ont renoncé d’eux-mêmes à mener la campagne jusqu’au bout, préférant dans le cas de l’écologiste Ali Amara rallier le Président-candidat Abdelaziz Bouteflika ou au contraire dénoncer la candidature pour un 4ème mandat à l’image du trader Kamel Benkoussa. Soit parce qu’ils sont sûrs de ne pas rassembler suffisamment de signatures pour valider leur candidature auprès du Conseil constitutionnel, ce qui est le cas de la grande majorité des quelque cent personnes qui se sont portées candidats depuis la convocation du corps électoral le 17 janvier dernier.
Ces recalés de la course au palais el Mouradia auront égaillé la première partie de cette élection présidentielle 2014, marquée par une morosité relativement affligeante. Certaines de leurs propositions auront frappé les esprits. Loufoques, irréalisables ou décalées ces propositions ont amusé un temps les Algériens à défaut de les intéresser vraiment à l’enjeu électoral du scrutin du 17 avril prochain. La rédaction d’Algérie-Focus a sélectionné les 5 idées qui lui ont paru les plus loufoques :
L’Algérie pays hôte de la Coupe du Monde
Sur le plateau télévisé de la chaîne privée Echorouk TV, un candidat indépendant a profité de son exposition médiatique pour tenir une proposition totalement chimérique : faire de l’Algérie le prochain pays organisateur de la Coupe du Monde de football. De quoi faire rêver les Algériens. Mais étant donné la vétusté de ses stades, l’Algérie est loin d’être en mesure d’organiser un tel évènement. La palme du populisme !
Supprimer le service militaire obligatoire
Rachid Nekkaz, celui qui se présente comme étant le “candidat de la Jeunesse et du Changement à l’élection présidentielle de 2014″ propose de supprimer le service militaire obligatoire et de le transformer en un service civique de 12 mois, a-t-il fait savoir sur sa page Facebook dédiée à son engagement politique. Plusieurs parlementaires algériens ont tenté d’interpeller les autorités politiques au sujet du malaise que suscite le service militaire au sein de la jeunesse algérienne. En vain.
Réduire le budget de l’armée
Une mesure à contre-courant lancée par le candidat Rachid Nekkaz, encore lui. Il a promis d’acheter moins d’équipements militaires s’il est élu. On peut effectivement regretter que le budget de l’armée pèse autant sur les finances publiques alors qu’une partie de ce porte-feuille ne soit investi ailleurs comme dans l’éducation ou la santé. Mais à l’heure où le budget de l’armée s’envole on voit difficilement cette tendance s’inverser. L’Algérie veut tenir son rang de 31ème armée du monde.
Créer une entreprise en 48 H
Le trader Kamel Benkoussa, qui s’est fait remarquer ce week-end en annonçant son boycott de l’élection présidentielle le cimetière el Alia. Un geste symbolique pour signifier que l’annonce de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika, qui a déposé ce lundi son dossier au Conseil constitutionnel, enterre les espoirs d’un fonctionnement démocratique de l’élection présidentielle. Plus tôt durant la campagne, Kamel Benkoussa avait cru trouver le moyen de relancer et libérer l’économie algérienne. Il proposait de rendre possible la création d’une entreprise en 48 H pour 10.000 DA. Etant donné les contraintes administratives, un entrepreneur qui ambitionne de lancer sa propre société patiente bien plus que 48 H pour voir son projet se réaliser. On voit difficilement ce délais ce réduire.
Le SNMG à 50.000 DA
On monte d’un cran dans le domaine des propositions irréalisables. Cette fois c’est la candidate trotskiste Louisa Hanoune qui en est l’auteur. Présente pour la 3ème fois consécutive à un rendez-vous présidentiel, Louisa Hanoune a renouvelé son engagement de réhausser le SNMG à 50.000 dinars. Soit plus du double de son niveau actuel (18.000 dinars). Or les récentes annonces de la tripartite vont dans le sens contraire.