L’entourage de Bouteflika fait du lobbying pour son candidat auprès des Américains

Redaction

Le chercheur Hasni Abidi, exerçant à l’institut des études européennes à l’Université de Genève, en Suisse, a révélé, aujourd’hui, dans un entretien publié par le quotidien arabophone El Khabar, que le clan du Chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika a entamé, depuis un moment  un lobbying auprès du Congrès américain, du département d’Etat ainsi que des firmes pétrolières pour soutenir Bouteflika. 

D’après le chercheur Hasni Abidi, le cercle présidentiel tenterait de convaincre les Américains que seul Abdelaziz Bouteflika est capable de garantir les intérêts des Etats-Unis en Algérie. ll rappelle, à cet effet,  que ces «assurances» ne sont pas seulement une vue de l’esprit, car le président sortant «a permis, par le passé, aux forces armées américaines d’utiliser le sol algérien pour ses opérateurs dans le Sud du Sahara». Concernant la visite du secrétaire d’Etat américain, John Kerry, en Algérie, prévue mercredi 2 et jeudi 3 avril prochains, Hasni Abidi explique que celle-ci a été programmée depuis un moment déjà. Selon lui, Washington veut montrer qu’elle accorde un grand intérêt à l’Algérie et que l’Amérique veut prouver qu’elle ne veut pas que le bouillonnement politique actuel mette pas en péril la stabilité du pays.

Pour le chercheur, ce n’est pas tant la personne de Bouteflika qui importe pour les américains mais c’est le système. Il dit que les Etats-Unis ne soutiennent pas spécialement le quatrième mandat, néanmoins la situation actuelle l’arrange. Abidi estime que Kerry semble dire aux responsables algériens : «les élections sont votre affaire, mais la stabilité de la région c’est la nôtre». Pour finir, le chercheur a indiqué que la direction de campagne de Bouteflika pourrait éventuellement utiliser la visite de Kerry à des fins électoralistes, seulement l’ «appui des Etats-Unis est une chimère». «Il n’y a pas meilleur moyen d’assurer la stabilité du pays que les réformes», a-t-il déclaré, avant d’ajouter : «Hosni Mobarek ne se targuait-il pas d’être un allié des Etats-Unis ?»

Elyas Nour

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