Louisa Hanoune, la candidate du Parti des Travailleurs (PT), qu’elle dirige, pour la présidentielle du 17 avril prochain, abolirait le code de la famille si jamais elle est élue présidente de la République.
Lors d’un meeting animé à Sétif Louisa Hanoune a de nouveau exprimé son opposition au code de la famille qu’elle juge inégalitaire. Si, jusque là, beaucoup, dans la classe politique, propose son amendement, rare, en revanche, sont ceux qui optent pour son abolition pure et simple.
«Je m’engage, si je suis élue, à annuler le code de la famille et son remplacement par des lois civiles qui consacreront véritablement l’égalité entre les deux sexes», a -t-elle déclaré dans des propos repris par l’agence officielle. En somme, les dispositions relatives à la famille seront intégrées dans le code civil.
Un discours que, pourtant, beaucoup de candidats évitent en cette campagne électorale au vu de la «sensibilité» de la société algérienne vis-à-vis de ces questions. Pour rappel, Bouteflika, près d’une année après son élection, en 2004, pour un second mandat, a procédé à l’amendement du code de la famille qui date de 1984. Il n’y a pas eu de grands changements d’autant plus que le «tuteur légal» de la femme, pour le mariage, a été maintenu. Une commission, installée par le chef de l’Etat, avait commencé à travailler dessus depuis 2003. Celle-ci avait préconisé l’annulation du code de la famille et l’intégration de ses dispositions dans les lois civiles. Le tutorat pour le mariage devait être aussi supprimé. Finalement, Bouteflika a cédé aux fortes pressions exercés par tous ceux qui sont contre l’amendement, encore moins la suppression, du code de la famille. Louisa Hanoune s’engage ainsi à son abolition s jamais elle est élue.
Elyas Nour