Avant l’élection présidentielle du 17 avril, des opposants comptent organiser des manifestations publiques dans plusieurs régions du pays pour dénoncer le 4ème mandat de Abdelaziz Bouteflika et exprimer leur rejet du scrutin.
Le Rassemblement pour la Culture et la démocratie (RCD) qui a lancé un appel à manifester le 15 avril prochain dans plusieurs localités, à commencer par les trois wilayates de Kabylie (Bouira, Tizi Ouzou et Béjaïa) ainsi que Batna. Le parti de Mohcine Belabbas justifie ces manifestations par le « danger que représentent les élections présidentielles » sur le pays.
Ces manifestations, qui se dérouleront à deux jours de la tenue du scrutin présidentiel, coïncident également avec le 34ème anniversaire du printemps berbère et 13ème du printemps noir. Le Mouvement culturel des Aurès (MCA) se joint, depuis ce matin, au RCD. C’est une manière pour le MCA de rappeler ses revendications parmi lesquelles : « Imposer le changement et l’Etat démocratique et social promis par Novembre particulièrement en ces instants de reniement national organisé. C’est aussi l’occasion pour nous, militants de la langue et de la culture amazighe, l’occasion de rappeler, au-delà de la mascarade du 17 avril prochain, il faut donner un statut de langue nationale », écrit-il dans un communiqué transmis aux rédactions. Ces manifestations font suite aux émeutes qui ont éclaté à Béjaïa lors de la visite de Abdelmalek Sellal dans le cadre de la campagne électorale. A Tizi-Ouzou, des dizaines de citoyens ont également tenté de manifester lors du passage du directeur de campagne de l’actuel chef de l’Etat. La question qui reste posée est de savoir si les populations vont répondre aux appels à manifester.
Essaïd Wakli
