Abdelalah Djaballah n’ira pas à l’élection présidentielle d’avril prochain. Son parti, le Front de la justice et du développement, a décidé de boycotter l’élection présidentielle d’avril faute de « garanties insuffisantes ».
Le président du FJD estime que ceux qui soutiennent Abdelaziz Bouteflika veulent le garder en poste « mort ou vivant, (…) afin de préserver leurs privilèges ». Il rappelle que « le président sortant ne répond pas aux conditions d’éligibilité et ne peut servir un peuple, au moment où c’est sa propre personne qui a besoin d’être servie ».
La plaidoirie de Djaballah ne s’arrête pas là. Il estime que «tout le monde parle au nom du peuple, le Président, les partis politiques et les personnalités qui l’appellent à briguer un quatrième mandat, même le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire parle au nom du peuple, alors que tous le piétinent. L’intérêt personnel et les privilèges sont les seuls mots d’ordre de nos responsables ». Il donne comme preuve le rôle que joue l’APN. « Est-ce que l’APN qui a osé, par le passé, retirer sa confiance au gouvernement ou à un ministre ? Cette institution n’a jamais œuvré pour l’intérêt du peuple. Elle profite au régime en place, au détriment des revendications du citoyen», a-t-il dit.
Cette sortie de Abdellah Djaballah n’est pas surprenante. Il avait déjà suggéré, lors d’une récente sortie médiatique, de « laisser Bouteflika concourir seul ». Pis, le leader islamiste estime « que seule la mort peut empêcher » Bouteflika de se porter candidat à l’élection présidentielle.
C’est une preuve supplémentaire que le courant islamiste ne sera pas représenté lors du scrutin présidentiel. Car, avant Djaballah, Abderrezak Mekri et le parti Ennahdha ont décidé de boycotter l’élection d’avril.
Essaïd Wakli