L’Espagne est le premier pays à féliciter l’élection présidentielle algérienne. Dans un communiqué, dont le contenu a été rendu public par l’agence officielle, le gouvernement ibérique a signalé que ce rendez-vous électoral s’est déroulé dans un climat de «tranquillité, de transparence et de pluralisme».
L’Espagne parle en effet de l’Algérie comme d’un « partenaire fiable » et d’une « référence importante » pour la stabilité de la région. L’Espagne a tenu donc à être le premier pays à présenter ses félicitations concernant la tenue d’une élection décriée par certains. Ce pays apporte donc sa caution à une élection qui a vu élire Abdelaziz Bouteflika à un quatrième mandat , avec 81,53% des voix, alors que son état de santé est devenu problématique du moment où il n’a plus la capacité, par exemple, d’effectuer une visite officielle dans un pays donné.
Il est, à ce propos, à rappeler que le dernier officiel qui s’était rendu en Algérie avant la présidentielle est le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo. Lors de l’audience que lui a accordé le chef de l’Etat, ce dernier avait fait des déclarations qui ont fait polémique. Bouteflika s’est en effet plaint auprès du Ministre espagnol de l’autre candidat Ali Benflis. «Par certains moments, elle a manqué d’élégance. Il y a des appels à la violence et des comportements peu orthodoxes et anti-démocratiques», avait déclaré Bouteflika à propos de la campagne électorale, avant d’ajouter : «Qu’un candidat vient menacer les walis et les autorités de faire attention à nos familles et à nos enfants en cas de fraude, cela veut dire quoi», faisant une allusion explicite à son concurrent Ali Benflis, qui ne remporte que 12,18 %.
Les uns y ont vu une invitation pour un pays étranger de s’immiscer dans les affaires internes de l’Algérie. Et c’est cette même Espagne qui a envoyé les premières félicitations.
Elyas Nour