Les émeutes «contre la cherté de la vie», qui ont éclaté à Béjaïa, Bouira et à Aïn-Benian, à Alger, ont fait réagir les autorités et la société civile.
En déplacement à Guelma, dans l’Est du pays, le ministre de l’Intérieur, Nouredine Bedoui, a estimé que «les services de sécurité» maîtrisent la situation. Pour M.Bedoui, les coupables sont ceux «qui veulent semer la zizanie au sein du peuple algérien». «Ce sont les mêmes qui ont tenté de semer le trouble l’année passée et celle d’avant. Mais ils n’ont rien pu faire», a ajouté Nouredine Bedoui qui appelle les citoyens «à déjouer les tentatives de déstabilisation du pays».
La Ligue algérienne de la défense des droits de l’Homme (LADDH) a appelé, elle aussi, «au calme et à la vigilance». Si elle reconnaît que les revendications des émeutiers sont légitimes, l’organisation de défense des droits de l’Homme demande aux manifestants d’éviter «la violence» et être «vigilants». «Nous déplorons cette situation de dérapage qui risque de mener le pays vers l’incertitude et le chaos et appelons à la sérénité pour éviter les dérapages. Restons vigilants», indique la LADDH. Pour l’association, la réussite de la grève générale dans la wilaya de Béjaïa «démontre encore une fois le degré de maturité et d’éveil de la population».
La LADDH invite, par ailleurs, la société civile de Béjaïa à une réunion, aujourd’hui, afin d’étudier la situation et de prendre les initiatives nécessaires pour éviter des dérapages supplémentaires.
De son coté, l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), proche du pouvoir, a dénoncé le recours à la violence et estime que les revendications des commerçants «ne sont pas fondées».
Essaïd Wakli