Les enseignants scandalisés/ A l’Université de Bab Ezzouar, on préfère la dalle de sol à la recherche

Redaction

Les chercheurs et enseignants de l’Université de Bab Ezzouar, l’USTHB, sont exaspérés. Alors que les restrictions budgétaires bouleversent le quotidien de ces enseignants-chercheurs, les responsables de la plus grande université du pays dépensent des sommes colossales dans des  futilités absurdes.

Preuve en est, au moment où les budgets des stages pour des formations doctorales et de perfectionnements ont été revus à la baisse de 50%,  l’administration de la faculté des mathématiques a engagé 4 millions de DA, à savoir pas moins de 400 millions de centimes, pour le revêtement de son parterre, du 1 au 4e étage, avec de la dalle de sol, a-t-on appris de plusieurs sources concordantes. Et pourtant, le bâtiment de cette faculté a été réceptionné en 2008 et le parterre actuel est en bon état. 

Ces 400 millions de centimes représentent une somme considérable qui aurait pu remédier un tant soit peu à l’absence d’équipements pédagogiques dont souffrent cruellement les étudiants ainsi que les enseignants de l’USTHB. Il est à noter, par ailleurs, que des doutes planent sur la transparence de ces travaux car ce chantier aurait été accordé, d’après certaines sources, à l’entreprise de Rebaine Achour. Ce dernier n’est pas moins qu’un ex-fonctionnaire de l’USTHB et ex-responsable du bloc des classes. Mais il demeure très difficile de confirmer ces accusations même si nos sources assurent que cet ancien fonctionnaire travaille avec le registre de commerce de son épouse. 

Cependant, le plus choquant est à venir car il semblerait que ces 400 millions ont été débloqués pour ces travaux entamés depuis dimanche dernier pour  la simple raison qu’un séminaire est prévu en juin prochain. Un séminaire qui sera animé par un certain ……. M. Benzaghou Benali, ex-recteur de l’USTHB et actuel sénateur du tiers présidentiel. C’est dire enfin que le copinage ou le favoritisme peuvent susciter des dérives très onéreuses au moment où l’Algérie vit une dangereuse crise financière. 
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