Et si Bouteflika était hospitalisé dans une clinique spécialisée en Suisse ?

Redaction

Updated on:

L’annulation inattendue du Conseil des Ministres qui devait, selon plusieurs sources concordantes, se tenir mercredi dernier, continue à faire couler beaucoup d’encre en Algérie. Depuis jeudi, des informations, de plus en plus insistantes, laissent croire que cet important conseil des ministres, le premier du nouveau gouvernement Sellal II,  aurait été annulé à la dernière minute suite à une rechute en maladie du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika. 

Où est donc passé encore une fois Abdelaziz Bouteflika ? La voila la question qui revient sur toutes les lèvres depuis jeudi en Algérie. Sur le web, et les réseaux sociaux particulièrement, des informations, qualifiées de rumeurs infondées par les uns, de crédibles par d’autres, affirment que l’état de santé de Bouteflika s’est une nouvelle fois dangereusement détérioré. D’où l’annulation brusque de ce Conseil des Ministres lequel devait étudier et plancher sur de nombreux dossiers stratégiques. Il n’aura donc pas suffi de plus pour relancer les spéculations sur la mort et la vie du Président Bouteflika. Néanmoins, vendredi, une nouvelle information est venue encore troubler les esprits.

En effet, on annonce que Bouteflika « a été hospitalisé dans une clinique située à 25 kilomètres de Genève où il avait déjà fait plusieurs séjours ». Rapidement relayée sur Facebook, l’information donnée en premier lieu par le site Algérie-Express, un média électronique généralement bien informé et alimenté par des opposants à l’affût de la moindre évolution à l’intérieur des arcanes du régime, n’a pas manqué de susciter l’effroi, l’étonnement et la polémique. Cette fois-ci, contrairement aux « rumeurs » précédentes, des détails précis sont donnés et des circonstances vérifiables ont été racontés. Algérie-Express a expliqué effectivement que jeudi en fin d’après-midi,  l’avion du Glam a décollé de l’aéroport militaire de Boufarik. La même source note « la présence des praticiens français ». Ces derniers « ont fait croire que le malade rejoignait l’un des établissements parisiens où il avait été hospitalisé suite à sa dernière attaque ». Mais ce n’était, visiblement, pas le cas puisque c’est en Suisse que le patient Bouteflika aurait été transféré.  Pour l’heure, il demeure impossible de vérifier ces informations.

La Présidence de la République observe, comme d’habitude, un silence intriguant et ne fournit aucune explication. Dans ce contexte marqué par les tensions politiques provoquées par les récentes décisions de Bouteflika et le remaniement ministériel, toute nouvelle information relative à l’état de santé du Chef de l’Etat pourrait faire l’objet d’une grossière manipulation. La vigilance est donc de mise. Mais, en 2013, et à l’heure de Twitter et de Facebook, le palais d’El Mouradia devrait bien réfléchir à rompre avec ses réflexes soviétiques. Les citoyens algériens méritent au moins qu’on leur témoigne du respect. Et cela commence par répondre à leur question légitime : où est notre Président ?

Quitter la version mobile