Après des mois d’éclipse, le cheikh salafiste, Abdelfettah Hamadache récidive. Il vient de rendre publique une vidéo dans laquelle il menace le gouvernement de « faire sortire le peuple » dans la rue, si les propositions de réformes formulées par Nouria Benghebrit, ne sont pas retirées.
Dans cette vidéo, postées sur les sites de son organisation, Abdelfettah Hamadache s’adresse tantôt à Benghebrit qu’il accuse de « vouloir appliquer un programme français » tantôt au gouvernement qu’il somme de « retirer cette réforme » qui « ne répond pas aux principes » algériens, selon lui.
L’imam, qui s’autoproclame chef d’un parti « salafiste » rappelle que « l’arabe est la langue de tous les Algériens » qu’il soient « Berbères, Kabyles, Chaouis, Arabes ou Targuis.. ». « L’islam nous a tous réunis », fulmine-t-il encore. Plus loin, l’homme qui a lancé une fatwa contre l’écrivain Kamel Daoud, menace clairement le gouvernement : « Ou vous retirez cette réforme ou nous allons mobiliser la population et les associations pour le soutien à la langue arabe », dit-il.
En janvier dernier, Hamadache avait « mobilisé » des dizaines d’extrémistes dans les quartiers populaires d’Alger pour dénoncer des caricatures de l’hebdomadaire français, Charlie Hebdo. Des manifestants avaient même crié leur soutien aux groupes terroristes que Hamadache a refusé de dénoncer. Ce personnage est même allé jusqu’à réclamer une ambassade du sinistre Daech en Algérie, si jamais « il était président de la République ».
Depuis ce dérapage, Hamadache est officiellement interdit d’antenne.
https://www.youtube.com/watch?v=yZcJwr_kkfw
Essaïd Wakli