Connu pour son goût prononcé pour la polémique, le député islamiste, Hassen Aribi dérape de nouveau. Dans un communiqué, qui porte le sceau de l’APN, le parlementaire du , attaque le ministre du Commerce, Amara Benyounès, en des termes aux relents racistes et surtout, sexistes et misogynes.
Ainsi, dans son courrier, Hassen Aribi rappelle à Amara Benyounès ses origines kabyles. Il pense que le ministre du Commerce a « interdit l’usage de la langue arabe » dans les étiquettes des produits importés. Un geste qui confirme, selon Aribi, que Benyounès est « un ennemi de l’arabité et de l’islam. » Il le considère, « à l’instar de ses mentors, dont Ferhat M’henni, comme une colonisation pour ses terres ». La référence aux origines du ministre est donc flagrante.
Hassen Aribi ne s’arrête pas là. En s’attaquant à Benyounès, il fait une victime collatérale : Les femmes. Ainsi, le député islamiste reproche à Benyounès, un laïc déclaré, d’avoir promu une « trentenaire » comme directrice des ressources humaines (DRH). Le parlementaire ne cite pas en quoi cela serait une mauvaise chose. Mais il semble que la fonctionnaire a deux tares : Elle est femme et… jeune de surcroit.
La haine de Aribi pour la gent féminine apparaîtra plus tard dans sa missive. Ainsi, il avance que le ministre du Commerce est « tombé amoureux d’une jeune aux yeux bleues » qui travaillait jusque-là au Centre national du Registre de Commerce. Tellement «séduit », le ministre aurait, selon Aribi, ramené la dame, qui travaille au CNRC depuis 1999, comme secrétaire.
Les accusations de Hassen Aribi auraient pu être respectables si elles se résumaient à l’action politique du ministre. La différence idéologique entre les deux hommes, issus de bords politiques diamétralement opposés, peut largement justifier une critique politique. Mais les cibles du député sont ailleurs et au lieu de hausser le niveau du débat, l’un des lieutenants de Djaballah a plutôt préféré la descente au caniveau, démontrant ainsi le vrai visage de certains islamistes.
Essaïd Wakli