Les biens immobiliers des dirigeants algériens en France demeurent toujours au coeur d’une vive polémique. Les rassemblements devant les immeubles parisiens qui abritent les appartements chics des hauts responsables algériens se poursuivent.
Dimanche, un rassemblement a été organisé une nouvelle fois devant la somptueuse demeure parisienne de la fille du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Paris au niveau de la célèbre avenue des Champs Elysées. Lancée par l’activiste Rachid Nekkaz, cette initiative a drainé une foule nombreuse composée essentiellement des ressortissants algériens établis à Paris.
Après avoir salué chaleureusement la foule qui est venue pour le soutenir, Rachid Nekkaz a prononcé un discours sans concession où il a dénoncé le soutien des gouvernements français successifs à ce qu’il a qualifié de « régime algérien corrompu ».
La police française a été présente dimanche devant la porte d’entrée de l’immeuble de Rym Sellal. Ce qui a, encore une fois, suscité l’ire des manifestants algériens qui se sont interrogés sur les dessous de ce soutien indéfectible et ce sens de la solidarité qui lie les dirigeants français à leurs homologues algériens. « Pourquoi la police française protège l’appartement d’une simple citoyenne algérienne ? », clamait la foule.
Rachid Nekkaz n’a pas manqué d’épingler l’organisme de Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins TRACFIN ainsi que la justice française. Ces instances françaises n’ont, effectivement, pas diligenté la moindre enquête pour faire la lumière sur l’origine des fonds avec lesquels ont été financé les appartements chèrement acquis par des dirigeants algériens à Paris.
Massi M.