La réunion du Bureau politique du FLN n’a finalement rien donné. Cette rencontre, qui devait marquer la rentrée politique de Amar Saadani, n’a été qu’un simple rendez-vous entre responsables de l’ancien parti unique.
Interrogé par des journalistes, Amar Saadani a qualifié l’affaire Belkhadem de « non évènement ». « Les dysfonctionnements et les troubles provoqués par des parties internes n’existent plus », a en effet déclaré le secrétaire général du FLN dans une déclaration lue à l’entame des travaux du bureau politique. « L’opinion publique et les militants ont saisi enfin que tout ce qui se disait à l’extérieur du parti était faux et mensonges », a-t-il ajouté. « Certaines parties n’ont pas encore accepté que le FLN soit dirigé de l’intérieur, loin des injonctions venues de l’extérieure », précise-t-il encore en allusion à la non application de la « directive » présidentielle appelant à la mise à l’écart de l’ancien secrétaire général.
Dans ce discours, Saadani a répété les « grands axes » de ce qui a constitué sa feuille de route depuis son arrivée à la tête du FLN. Il a rappelé notamment que le projet d’ « État civil » fait toujours partie des projections de son parti. « Le parti tient toujours à ce projet, un engagement que nous avons défendu à l’occasion des consultations sur la révision de la constitution », a-t-il indiqué. Le FLN se prononce en faveur d’ « une presse libre, une justice indépendante, des institutions libres avec des rôles et des prérogatives bien définis », a encore ajouté Saadani. « Le moment est venu de changer les mentalités et bâtir un État de droit », a-t-il conclu.
Essaïd Wakli