De retour en Algérie après des mois de « vacances », Amar Saâdani veut prendre le leadership du clan présidentiel. Lors qu’il a ouvert les travaux du Comité central du FLN, dimanche matin à l’hôtel el Aurassi, il a de nouveau invité « les forces politiques » à rejoindre un nouveau regroupement des forces qui soutiennent Abdelaziz Bouteflika.
Pour « rassembler les forces vives du pays autour d’une même dynamique », le FLN propose la formation d’un nouveau front de soutien au programme du président de la République sous forme d’initiative politique nationale « qui s’adresse à tous les partisans du dialogue et de la concertation en tant que moyens de règlement de nos différends et de resserrement de nos liens nationaux ». Il ajoute que cette initiative « est ouverte à tous les partis politiques agrées, aux organisations syndicales et professionnelles, au patronat, au mouvement associatif, aux médias, à la société civile et aux personnalités nationales indépendantes ».
Cet appel adressé, Amar Saâdani revient à ses vieilles habitudes. Il rappelle que son parti plaide pour un « Etat civil ». Le FLN vise « la consolidation d’un État civil, d’un pouvoir civil et des institutions civiles ». Un leitmotiv maintes fois répété depuis qu’il a décidé de s’attaquer, à l’automne 2013, au général Toufik, alors que l’homme dirigeait encore le DRS.
L’annonce, en fin de journée, de la composante du bureau politique n’a surpris personne. L’homme ayant déjà préparé tout le monde à cette éventualité. Mieux, au sein du Comité central, Saadani n’a désormais plus aucun opposant. La preuve est que les travaux se sont déroulés dans de bonnes conditions.
Essaïd Wakli