FLN/ Saadani menace à son tour l’opposition et la presse

Redaction

A l’instar d’Ahmed Ouyahia, il y a quelques jours, Amar Saadani sort ses griffes. Le secrétaire général du FLN, qui a réuni, samedi à Alger, les élus de son parti dans le centre du pays, a menacé l’opposition de répondre «à tous les dépassements ».

«Restez tranquilles, Restez tranquilles. Rappelez-vous que le Président est le ministre de la Défense, chef suprême de l’armée nationale. Arrêtons les surenchères sur des décisions prises en total respect des prérogatives que lui confèrent la Constitution et les lois de la République», s’est adressé Saadani à des ennemis non identifiés. « Nous allons répondre aux dérapages, » a-t-il indiqué.

Le secrétaire général du FLN s’est adressé particulièrement à Louisa Hanoune. «Réveillez-vous Louiza», lui a-t-il dit. Il a rappelé à la secrétaire générale du Parti des Travailleurs «son soutien indéfectible au Président Bouteflika». «Elle a bien reconnu les résultats des élections présidentielles auxquels elle avait pris part. Pour le reste, le Président s’est engagé devant le peuple et non envers un parti politique», a-t-il précisé. Hanoune et l’opposition devront attendre 2019 pour «juger le Président», a ajouté Saâdani.

A la secrétaire générale du PT qui affirme que président de la République «n’a pas tenu ses engagements», M. Saadani a indiqué  que le «président Bouteflika n’a pas fait de promesses aux partis, mais au peuple qui l’a élu en toute démocratie et c’est à lui seul qu’il doit rendre compte».

Même la presse a reçu son lot de menaces. Saadani l’a, en effet, mise en garde contre « les tentatives, tant internes qu’externes, visant à semer la fitna (discorde), diviser les rangs et sortir l’Algérie de la voie du progrès, de la prospérité et de la stabilité».

Il faut croire que devant son incapacité à faire face à la crise et à gérer le pays dans les normes requises, le régime s’énerve et recourt à la menace et à l’intimidation pour mettre au pas l’opposition, lapresse ainsi la société dans son ensemble.

Essaïd Wakli

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