Les adversaires de Amar Saadani ne lâchent rien. Le groupe de Abderrehmane Belayat, qui comprend les redresseurs du FLN, épaulés par les partisans de Abdelaziz Belkhadem, lancent une nouvelle offensive contre le secrétaire général de leur parti. Ils ont déposé plainte, dimanche, auprès du conseil d’Etat pour faire invalider le dernier congrès qui a porté Amar Saadani aux commandes de leur formation.
Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, les redresseurs du FLN indiquent que l’avocat Mohamed Khodja a déposé « un dossier » auprès du Conseil d’Etat, plus haute cours administrative du pays. Le dossier « comprend des preuves irréfutables » que la direction du FLN « n’a pas respecté la loi » lors de la tenue du dernier congrès. C’est ce qu’a affirmé, lundi, un responsable proche de Abderrahmane Belayat. « Nous allons mettre la justice devant ses responsabilités », ajoute l’homme politique qui rappelle que « pour beaucoup moins que cela, le Congrès de 2005 avait été invalidé ». Notre interlocuteur fait allusion au congrès durant lequel Ali Benflis avait été élu secrétaire général, avant que «le mouvement de redressement » n’installe Abdelaziz Belkhadem. Tout le monde se rappelle alors de la fameuse « justice de la nuit », une expression qui rappelle l’épisode durant laquelle une décision du conseil d’Etat a été annulée la nuit par la Cours Suprême.
En août 2013, les redresseurs du FLN avaient introduit une requête devant le Conseil d’Etat pour annuler une session du Comité central. La justice leur avait donné raison. Mais la veille de la réunion, soit le 28 août, une décision de la chambre administrative (inférieure au conseil d’Etat) du tribunal d’Alger donne un avis contraire. Pis, la wilaya d’Alger autorise la réunion qui avait porté Amar Saâdani à la tête du FLN. Pourtant, l’administration avait donné un avis contraire quelques jours auparavant.