Pour Jeannette Bougrab, l’ex-secrétaire d’État à la Jeunesse et à la Vie associative dans le gouvernement de François Fillon, les terroristes qui ont accompli les attentats du 11 janvier dernier sont aussi sanguinaires que les membres du FLN, qui ont tué son père harki et égorgé toute sa famille. L’ancienne présidente de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE) a donc osé qualifier les moudjahidine de la guerre de libération nationale de terroristes.
Dans une interview, accordée à FigaroVox, le 23 mai dernier, à l’occasion de la sortie de son livre «maudites», Jeannette Bougrab a dénoncé l’islamisme et le terrorisme, tout comme elle est revenu sur la mort de son père, harki, tué pendant la guerre de libération nationale par les moudjahidine du FLN, qu’elle qualifie, pour l’occasion, de terroristes sanguinaires. «Mon frère est militaire, mon père, harki, s’est battu pour la France. Mais après les évènements du 11 janvier, je ne pouvais plus rester dans ce pays, c’était une question d’oxygène, de vie ou de mort. Mon père a eu sa famille égorgée par les terroristes du FLN et n’a jamais été remercié par la France pour son engagement auprès d’elle », a-t-elle déclaré au Figaro. L’ex-secrétariat d’État à la Jeunesse et à la vie associative a déclaré s’être sentie trahie comme l’a été son père. «J’ai le sentiment d’avoir été rejetée, abandonnée par un pays entier. Je deviens à mon tour un harki », ajoute-t-elle.
Il faut rappeler que Jeannette Bougrab n’est pas à sa première sortie islamophobe. L’universitaire française, devenue maître des requêtes au Conseil d’État, membre de l’UMP et avocate, n’a pas dissimulé son animosité vis-à-vis des musulmans et a appellé à la laïcité et au respect des valeurs de la République. Elle n’a pas non plus hésité à clasher le pouvoir français en place qui « n’a pas pris au sérieux la menace du péril islamiste.» « Lorsque 12 personnes meurent simplement à cause de leurs dessins et quatre autres parce qu’elles faisaient leurs courses dans une supérette cacher, c’est la preuve d’un terrible échec, le symbole absolu de notre déclin », a-t-elle ajouté, appelant « à dénoncer certains comportements du prophète » pour arrêter le profond mouvement de régression qui gagne les sociétés modernes.
Nourhane S.