François Hollande condamne la colonisation, Gérard Longuet y trouve un « bilan acceptable, positif »

Redaction

Updated on:

Le discours de François Hollande devant le Parlement algérien n’aura pas eu le soutien de toutes les personnalités politiques françaises. Comme à son habitude, Gérard Longuet, ancien ministre de la défense français, a été le premier à tirer à boulets rouges sur le président français. Il estime que cette reconnaissance des souffrances de l’Algérie dessert les Algériens de France, et surtout n’est pas légitime.

« Le colonialisme a en gros un bilan acceptable, un bilan positif – je vais mettre les pieds dans le plat! », a déclaré Gérard Longuet dans une interview donnée à Public Sénat. Et revoilà Gérard Longuet dans la provocation. Le bras d’honneur à Alger n’aura pas suffi, il fustige désormais le président français pour ses paroles à l’égard des Algériens.

Alors que pour la première fois la France reconnaît les « les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien », à l’inverse, le sénateur français continue à alimenter la polémique en estimant que cette déclaration a un « effet négatif » sur les enfants d’immigrés algériens. « Nous ne devons pas les entretenir dans l’idée qu’ils sont engagés dans un pays qui s’est obstinément mal comporté à l’égard de leur territoire d’origine. Sinon comment voulez-vous qu’ils soient heureux dans notre pays ? »

La colonisation « un véritable progrès » pour « la société traditionnelle ottomane »

Il estime qu’il faut donc relativiser la colonisation et reparle de « bilan positif ». Gérard Longuet va jusqu’à justifier la colonisation par des raisons historiques. « Que la colonisation ait été faite au profit du colonisateur, personne n’en doute. […] Si elle était injuste, elle constituait, au regard de ce qu’était la société traditionnelle ottomane, un véritable progrès. » Pour Gérard Longuet, l’Algérie n’a pas à se victimiser de cette manière, et déresponsabilise la France de son passé colonial. « Le colonialisme n’est pas à l’origine des difficultés actuelles de l’Algérie », a-t-il ajouté.