François Hollande interpellé au sujet des violations des droits de l’Homme en Algérie

Redaction

La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme, le Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme (REMDH) et d’autres ONG internationales et algériennes ont interpellé lundi le Président Français, François Hollande, à la veille de sa visite en Algérie. Dans une lettre adressée au locataire de l’Elysée,  ces ONG qui s’inquiètent de la situation des  libertés publiques en Algérie ont demandé  « d’inclure en priorité, dans toute négociation avec les autorités algériennes, la question du respect et de l’application réelle des conventions internationales relatives aux droits de l’Homme ».

 « A cet égard, nous tenons également à vous faire part des obstacles à la délivrance de visas que nos organisations comme d’autres organisations internationales des droits de l’Homme ou syndicats étrangers rencontrent et qui ont pour effet d’entraver le travail sur le terrain avec les organisations algériennes », ont souligné encore dans leur lettre ces organisations d’après lesquelles « la France serait mieux entendue si elle cessait de pratiquer une politique entravant la liberté de circulation des algériens à l’intérieur de ses frontières, comme dans les autres pays européens ». « Ces entraves qui touchent tous les secteurs de la population sont ressenties comme autant de manifestations de mépris », dénoncent, en outre les signataires de cette parmi lesquelles on retrouve également Noureddine Benissad, président de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH) ainsi que Rachid Malaoui, président du Syndicat National Autonome du Personnel de l’Administration Publique (SNAPAP).

Enfin, ces ONG ont appelé François Hollande à aller à la rencontre  de « la société civile afin d’entendre l’intense aspiration démocratique des Algériennes et des Algériens ». Quant à la coopération entre la France et l’Algérie, elle se portera beaucoup si « des mécanismes qui permettent de consulter et d’associer la société civile indépendante des deux pays » seront mis en place, concluent en dernier lieu ces défenseurs des droits de l’Homme.