Le Président Français, François Hollande, est catégorique : son voyage en Algérie n’est pas tourné vers le passé. »Je ne suis pas là pour ouvrir les placards », a-t-il affirmé lors de la conférence de presse organisée mercredi après midi à la Résidence d’Etat de Zéralda. Après plus de deux-heure et demie d’entretiens en tête‑à‑tête avec le président Bouteflika, François Hollande a répondu aux questions de la presse algérienne avec beaucoup de franchise.
« Je suis là pour que nous construisions une nouvelle maison ensemble. Ce déplacement est fondé sur l’avenir », a‑t‑il déclaré de prime abord pour écarter toute polémique au sujet du passé colonial français et ses crimes perpétrés en Algérie. « Sur le passé, j’aurais à m’exprimer. Mais je ne viens pas ici pour faire repentance ou présenter des excuses. Je viens dire ce qu’est la vérité. Ce qu’est l’Histoire », a‑t‑il expliqué à ce propos sur un ton ferme et assuré. « Un voyage doit ouvrir une période. Ça ne peut pas résumer une relation. C’est ensuite que nous devons donner toutes les preuves de cette réussite », a‑t‑il encore indiqué. En revanche, en ce qui concerne l’avenir des relations algéro-françaises, François Hollande a promis « un changement de méthode, un changement de moment et un changement de contenu ». Pour prouver sa bonne volonté, François Hollande dévoile qu’une « déclaration d’amitié et de coopération » sera signée à l’issue de sa visite. « Il y aura donc une déclaration d’amitié et de coopération, c’était la meilleure formule », a-t-il fait remarquer en soulignant que cette déclaration sera suivie par un document qui définira les grands axes du partenariat entre les deux pays pour les cinq années à venir. « Ce document sera suivi par un autre qui est le document cadre du partenariat et qui est un programme de travail sur cinq ans dans les domaines économiques, financiers, culturels, agricoles et même de défense », a‑t‑il encore confié.
