Le président français François Hollande, interpellé la lutte anti-terroriste de l’Algérie dans la région du Sahel a répondu qu’il soutenait et comprenait la politique menée par l’Algérie, un pays « victime de la barbarie ».
Le président français a voulu mettre un terme aux critiques émises à l’encontre de l’Algérie et sa politique de lutte contre le terrorisme. En effet, pour de nombreux pays, l’Algérie ne s’est pas assez impliquée dans le conflit malien qui se déroulait à ses frontières. Cette réaction de François Hollande est intervenue après que le co-président des Verts au Parlement européen Daniel Cohn‑Bendit ait tenté de l’interpeller, en critiquant le rôle de l’Algérie dans la crise au Mali, l’accusant de jouer avec le feu avec les groupes terroristes dans le Nord du pays. « Il faut dire la vérité et aller jusqu’au bout des choses. Certains pays, pas tout à fait démocratiques, comme l’Algérie, n’ont pas joué leur rôle jusqu’au bout dans la lutte contre le terrorisme », a déclaré le député européen.
François Hollande lors de son discours au Parlement européen à Strasbourg ce mardi, a tenu à défendre la position algérienne. « Nous aurons besoin de l’Algérie dans cette région du monde, pour lutter contre le terrorisme, pour favoriser une politique de développement et pour le dialogue politique y compris avec les Touareg », a insisté François Hollande en ajoutant qu’il n’avait pas de remarques à faire sur le choix de l’Algérie lors de l’attaque d’In Aménas, comme il l’avait déjà expliqué dans le passé. « Moi je n’ai pas discuté de ce qui a été fait par les Algériens, sur leur territoire, pour frapper les terroristes qui retenaient en otages 600 personnes », a-t-il déclaré à la tribune du Parlement européen.
Le président français a enfin justifié son propos en évoquant le passé difficile de l’Algérie. « Je veux ici dire combien l’Algérie a souffert pendant des années et des années du terrorisme, et que s’il y a un pays qui, ici, est la victime de la barbarie, c’est bien l’Algérie », a-t-il rappelé.