La crise de Ghardaia fait enfin réagir les plus gauts responsables algériens. Selon le quotidien arabophone El Khabar, le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, a décidé de convoquer un «Conseil de la sécurité restreint qui devra se tenir dans les jours à venir, probablement avant la fin du mois de Ramadhan.
Selon le journal, le Président a demandé, il y a douze jours, des rapports détaillés sur l’échec des mesures prises jusque là par les différents départements afin d’endiguer la violence qui sévit dans cette wilaya depuis le mois de novembre de l’année dernière. Abdelaziz Bouteflika a demandé ces rapports aux différents services de sécurité, qui sont la police, la Gendarmerie, l’armée, le DRS ainsi qu’au Ministère de l’intérieur.
Selon toujours la même source, ces différents corps de sécurité devront rendre leurs rapports, dans les quelques jours à venir, afin que la réunion du Conseil de la sécurité puisse se tenir avant la fin de Ramadhan. Ce conseil qui regroupe le Chef de l’Etat avec les principaux responsables des différents services de sécurité se réunit seulement en période de crise insolvable. La situation à Ghardaia serait donc perçue comme alarmante. Ainsi, le chef d’Etat a invité à ce Conseil, les patrons du DRS, de la Police et de la Gendarmerie et le premier responsable de la sécurité de l’armée, ainsi que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal et les ministre de l’intérieur et de la justice.
Les violences qui ont éclaté entre les communautés arabe et mozabite à Ghardaïa, au cours mois de novembre de l’année dernière, se poursuivent encore aujourd’hui. De puis l’an dernier on dénombre 10 décès selon des bilans officiels.
Elyas Nour