Ghardaïa/ Fekhar et ses amis risquent gros

Redaction

Interpellés dans le sillage des derniers évènements vécus par la wilaya de Ghardaïa, le militant Kameledine Fekhar et ses compagnons font face à une situation pour le moins délicate. Le médecin, militant des droits de l’Homme, croupit dans la prison d’El Goléa où il observe une grève de la faim particulièrement éprouvante.

Ses avocats, qui ont publié un communiqué, ont été choqué de voir que « le Dr Kameleddine Fekhar a été amené dans un fauteuil roulant parce qu’il était incapable de bouger à cause de son état de santé qui s’est détériorée suite à la grève de la faim qu’il observe depuis 18 jours ». « C’est avec beaucoup de difficulté que le Dr Kameleddine Fekhar a pu prononcer quelques mots à cause de la dégradation avancée de son état de santé. Il a affirmé qu’on l’a privé du sucre qu’il prend pour pouvoir résister et cela relève d’une conspiration visant à le liquider. Ce qui conforte cette intention diabolique, selon lui, c’est le fait que le médecin de la prison a refusé de le transporter à la clinique pour avoir des soins car il a reçu des ordres de l’administration l’empêchant de le faire. », ajoute le communiqué des avocats. Ces derniers ont d’ailleurs sollicité le juge afin de lever les chefs d’inculpation qui pèsent sur leur client. Ils ont également demandé à ce que le détenu, qui « présente toutes les garanties », soit mis en liberté provisoire. En vain.

Il faut dire que Kamel-Edine Fekhar risque gros. Le juge lui reproche d’avoir « atteint la sûreté de l’Etat » et d’avoir « constitué un groupe amé ». Pis, avant qu’il ne soit jugé, l’homme a d’abord été condamné par les politiques (Sellal et Ouyahia notamment) qui l’ont désigné, nommément, comme le « chef de la fitna ». Or, si l’homme est connu sur le terrain politique, on ne lui connaît pas d’activités subversives. Est-il le parfait bouc émissaire ?

 Essaïd Wakli

Quitter la version mobile