Dans la monotonie qui s’installe dans le pays à quelques mois de l’élection présidentielle, des voix s’élèvent pour solliciter certaines personnalités à se porter candidates au scrutin du printemps 2014. La dernière en date est celle adressée par « des Algériens d’Amérique du Nord » à Mouloud Hamrouche l’implorant de se porter candidat à la future élection.
Avant cet appel du pied à Hamrouche, d’autres Algériens ont formulé d’autres demandes à d’autres personnalités. Le hasard a fait que ces dernières se recrutent essentiellement dans le corps des anciens premiers ministres. Ce sont donc d’anciens cadres qui ont servi le système à différentes étapes de leurs vies.
En plus d’être d’anciens Premiers ministres – qui ont donc participé d’une manière ou d’une autre à la pérennisation du système -, ces anciens responsables ont un autre élément commun : en dehors de Ahmed Ouyahia, ils ont un âge qui se rapproche ou dépasse les 70 ans. Autrement dit, on retombe dans les mêmes travers de ceux qui gouvernent le pays aujourd’hui.
Il est vrai que l’âge peut être également un avantage dans la mesure où il est synonyme d’expérience. Mais dans le cas de Mouloud Hamrouche, la jeune génération a de quoi s’inquiéter. Car, après avoir été écarté des affaires du pays, l’ancien Premier ministre de Chadli Bendjedid a observé un silence total pendant plus de 20 ans. Même lors que le pays était à feu et à sang, l’enfant de Skika s’était muré dans un « silence confortable » qu’il n’a relativement brisé que lors des élections présidentielles de 1999. Jusqu’à aujourd’hui, l’homme, n’a jamais pris position par rapport aux évènements que connaît le pays.
Certains concitoyens veulent créer une nouvelle Algérie tout en utilisant de vieilles recettes. Cela risque de compromettre d’éventuelles réelles solutions durables au pays.
Essaïd Wakli