Pour sa première sortie publique après la mise à la retraite du général Toufik, l’ancien premier responsable du DRS, Mouloud Hamrouche, l’ex chef de gouvernement au début des années 90, chef de file du courant réformiste en Algérie à cette époque, s’est montré, une nouvelle fois, très prudent.
Dans une conférence animée en marge du forum organisé par le journal arabophone El Hiwar, l’ancien chef du gouvernement indique que les changements opérés au DRS n’ont pas touché « les personnes ». «Pour cette institution, les changements n’ont pas touché que les personnes, ils ont concerné aussi des aspects liés à son fonctionnement, ce qui est encourageant », a-t-il dit. Plus que cela, il invite les observateurs à ne « pas se réjouir du sort des personnes qui sont tombées ni être pessimiste pour ceux qui arrivent ».
Mais plus globalement, Hamrouche estime que « seule l’institution militaire est capable de briser » la règle de cooptation que vivent les autres institutions du pays. Il ajoutera : « J’entends des parties évoquées la primauté du politique sur le militaire, avec parfois une confusion grave entre le politique et les personnes ».
Sur le plan politique, Mouloud Hamrouche estime que « le FFS s’est joint au débat byzantin en cours» dans le pays. Pour lui, « les initiatives politiques sont de la parlotte. Pas des discours politiques».
E. Wakli