L’attaque terroriste de In-Amenas a provoqué une véritable onde de choc dans les autres installations pétrolières du pays. Les correspondants locaux de la presse rapportent, chaque jour, des mesures de sécurité exceptionnelles autour de ces zones hautement stratégiques.
C’est le cas de la ville de Hassi-Messaoud. Le correspondant du journal El-Khabar a rapporté, dans son édition de ce jeudi 24 janvier, que les services de sécurité ont sensiblement augmenté les mesures de sécurités autour de la ville et des bases pétrolières. Tandis que la gendarmerie multiplie les barrages et les points de contrôle aux entrées et sorties de la région, l’armée se déploie dans des zones plus grandes avec d’immenses opérations de ratissage. L’objectif de ces opérations, conjuguées certainement, à des activités de renseignements, est de sécuriser au mieux cette zone.
Malgré cela, la peur des travailleurs des sites pétroliers ne diminue pas. On apprend que des travailleurs étrangers refusent d’effectuer des missions en dehors des zones de peur de tomber sur de faux-barrages. Ces travailleurs de différentes nationalités estiment qu’en dehors de leurs bases, ils ne sont plus désormais en sécurité. Ils avancent comme preuve l’attaque dont a fait l’objet le convoi qui devait transporter des travailleurs expatriés vers l’aéroport de In-Amenas.
Même les travailleurs algériens ne sont pas en reste. Certain sont même brandi la menace de la démission collective dans le cas où leurs responsables les obligeraient à effectuer des missions dans des zones considérées comme dangereuses. Une nouvelle problématique qui doit interpeller les pouvoirs publics et les responsables des compagnies pétrolières.
E. W.